﷽
L'usure ou l'intérêt
De nos jours, les musulmans sont souvent confrontés à un système mondiale de vulgarisation et d’arguments en faveur de l’intérêt. Et nombreux ont succombé à ce postulat occidental et à ces soi-disant arguments logiques, jusqu’à accepter le concept même de l’intérêt.
Le ribâ est une pratique remontant à l’époque préislamique, Allah , l'a interdite dans le Coran. Les musulmans admettent unanimement sa prohibition, et cela ne peut être en aucun cas applicable qu'à l’intérêt de type bancaire. Pour traiter cette question qui est d’une importance vitale pour l'Oumma islamique, il est nécessaire de l’analyser à la lumière du Coran et de la tradition. Pour des raisons sociales, la loi autorisant la levée temporaire de certains interdits alimentaire ou sociale, mais ne peut en aucun cas s’appliquer au ribâ, pratique sévèrement condamnée par les textes fondateurs.
Allah dit :
الَّذِينَ يَأْكُلُونَ الرِّبَوٰاْ لَا يَقُومُونَ إِلَّا كَمَا يَقُومُ اؐلَّذِى يَتَخَبَّطُهُ الشَّيۡطَـٰنُ مِنَ الۡمَسِّۚ ذَٰلِكَ بِأَنَّهُمۡ قَالُوٓاْ إِنَّمَا اؐلۡبَيۡعُ مِثۡلُ اؐﻟﺮِّﺑـَﯜاْ ۖوَأَحَلَّ اؐللّهُ الۡبَيۡعَ وَحَرَّمَ اؐلرِّبَوٰاْ ۚفَمَن جَآءَهُۥ مَوۡعِظَةٌ مِّنرَّبِّهِۦ فَـﺎؐنتَهَىَٰ فَلَهُۥ مَاسَلَفَ وَأَمۡرُهُۥۤۤ إِلَى اؐللّهِ ۖ وَمَنۡ عَادَ فَأُوْلَـٰۤئِكَ أَصۡحَـٰبُ اؐلنَّارِۖ هُمۡ فِيهَا خَـٰلِدُونَ
"Ceux qui mangent (pratiquent) de l’intérêt usuraire ne se tiennent (au jour du jugement dernier) que comme se tient celui que le toucher de Satan a bouleversé. Cela, parce qu’ils disent : ”Le commerce est tout à fait comme l’intérêt“, Alors qu'Allah a rendu licite le commerce et illicite l’intérêt. Celui, donc, qui cesse dès que lui est venue une exhortation de son Seigneur, peut conserver ce qu’il a acquis auparavant ; et son affaire dépend d'Allah. Mais quiconque récidive… Alors les voilà, les gents du Feu ! Ils y demeureront éternellement. " (Coran 2/275).
ﻳٰۤـﺄﻳُّﻬَﺎ اؐﻟَّﺬِﻳﻦَ ءَاﻣَﻨﻮُاْ اؐﺗَّـﻘُﻮاْ اؐﻟﻠَّﻪَ وَذَرُواْ ﻣَﺎﺑَﻘِﻰَ ﻣِﻦَ اؐﻟؚﺮّﺑؘﻮ ٰۤاْ إِن ﮐُﻨﺘـُﻢ مُّؤۡﻣِﻨِﲔؘ ﴿٢٧٨﴾ ﻓَﺈِن ﻟَّﻢۡ ﺗَﻔۡﻌَـﻠُﻮاْ ﻓَﺄذَﻧﻮُاْ ﺑِﺤَﺮۡبِ مِّنَ اؐﻟﻠَّﻪِ وَرَسُوﻟِﻪِۖۦ ﻮَإِن تُـبۡتُمۡ ﻓَﻠَﻜُﻢۡ رُءُﻮسُ أَمۡـَوٰﻟِﻜُﻢۡ ﻻَ ﺗُﻈۡﻠِﻤُﻮنَ ﻮَﻻَ ﺗُﻈۡـﻠَﻤُﻮنؘ ﴿٢٧٩﴾ وَإن ﻛَﺎنَ ذُو ﻋؙﺴۡﺮؘةٍ ﻓَـﻨَﻈِﺮؘةٌ إِلَىٰ مَيۡسَرَةٍۚ وَأَن تَصَدُّقُواْ خَيۡرُُ ﻟَّﻜُﻢۡ إِن ﮐُﻨﺘُﻢۡ ﺗَﻌۡـﻠَﻤُﻮنَ﴿٢٨٠﴾ وَٱﺗـَّﻘُﻮاْ يَوۡﻣََﺎ تُرۡجَعُونَ فِيهِ إِلَى اؐﻟﻠﻪِۖ ثُمﱠ تُوَفَّىٰ ﮐُﻞُّ نَفۡسٍ ﻣَّﺎ ﮐَﺴَﺒَﺖۡ وﻫُﻢۡ لؘا ﻳُﻈۡـﻠَﻤُﻮنَ
Allah dit : " Ô vous qui croyez ! Craignez Allah ; et renoncez au reliquat de l'intérêt usuraire, si vous êtes Croyants. Si vous ne le faites pas, alors recevez l'annonce d'une guerre de la part d'Allah et Son messager. Si vous vous repentez, vous aurez vos capitaux. Ne léserez personne, et vous ne serez point lésés. A celui qui est dans la gêne, accordez un sursis jusqu'à ce qu'il soit dans l'aisance. Mais il est mieux pour vous de faire remise de la dette par charité ! Si vous saviez ! Et craignez le jour où vous serez ramenés vers Allah. Alors chaque âme sera pleinement rétribuée de ce qu'elle aura acquis. Et ils ne seront point lésés." (Coran 2/278 à 281)
L’usure est immorale et grave, Allah a maudit celui qui la pratique, celui qui la fait pratiquer aux autres, celui qui rédige un contrat la concernant et celui qui y assiste en tant que témoin comme l’a dit le Prophète : "Allah a maudit celui qui pratique l’usure, celui qui la fait pratiquer aux autres, celui qui rédige un contrat la concernant et les deux qui y assistent en tant que témoins " (Rapporté par Mouslim)
La pratique de riba (l'usure) fait partie des grands péchés en islam. L’acte est si grave qu’il provoque la malédiction d'Allah et de son Prophète.
Allah dit : " Ô les croyants ! Ne pratiquez pas d’usures en multipliant démesurément votre capital. Craignez Allah afin que vous réussissiez. Et craignez le Feu préparé pour les mécréants. " (Coran 3/130-131)
Ce verset démontre que l’interdiction de l’intérêt n’est pas qu’une simple règle sans aucune raison logique. L’intérêt est bien nuisible à la société et c’est pourquoi il a été interdit.
L'histoire nous enseigne que ceux qui sont à l’origine de l'idée de l'usurière ne sont autres que les Juifs qui sont les usuriers par excellence. Allah dit aussi : "... et aussi à cause de ce qu’ils obstruent le sentier d’Allah, (à eux-mêmes et) à beaucoup de monde, et à cause de ce qu'ils prennent des intérêts usuraires - qui leur étaient pourtant interdits - et parce qu'ils mangent illégalement les biens des gens. ..." (Coran 4/160-161)
Contracter un crédit usuraire, crédit immobilier, crédit auto, crédit à la consommation, crédit étudiant, tous types de crédits avec intérêts, sont extrêmes grave en islam. Le Coran est on ne peut plus clair à ce sujet : manger riba, selon l’expression consacrée, c’est faire une déclaration de guerre à Allah , et à Son Prophète :
Allah dit : "Ô les croyants ! Craignez Allah ; et renoncez au reliquat de l'intérêt usuraire, si vous êtes croyants. Et si vous ne le faites pas, alors recevez l’annonce d’une guerre de la part d’Allah et de Son messager. Et si vous vous repentez, vous aurez vos capitaux. Vous ne léserez personne, et vous ne serez point lésés." (Coran 2/278-279).
Djâbir ibn `Abd-Allah dit : "Le Messager d’Allah a maudit celui qui se nourrit d’usure, celui qui la fournit, celui qui l’écrit et ceux qui en témoignent en disant qu’ils sont tous pareils. "(Rapporté par Mouslim)
Le Prophète lui-même nous rappelle que la pratique de l’usure comporte 72 degrés dont le moins grave est assimilable à commettre l’acte sexuel avec sa propre mère ? Avoir des relations sexuelles avec sa mère équivaut au plus petit degré d’abomination de riba. On n'ose pas chercher à comprendre quel est le haut degré !
Que dire des musulmans qui s’adonneraient à cette pratique et affirmeraient pour justifier leur acte :
1) Des savants auraient autorisé riba, (Le Prophète avait prédit, qu'il arriverait un temps où le hallal sera illicite et le haram sera licite).
2) En France (pas seulement), on est obligé de contracter un crédit bancaire pour acheter un appartement, une maison ou faire un investissement. (Malheureusement)
3) Il y a la nécessité (dharoura). (On peut avancer cela que s'il y a une question de vie ou de mort.)
4) Il est extrêmement difficile de trouver une vente qui permet de ne pas recourir au prêt à l'intérêt. (Rien ne nous oblige à ne pas chercher)
5) on ne va pas gaspiller son argent et louer un bien au profit de propriétaire souvent assoiffé d'argent. (Capitalisme oblige)
Il n'y a pas de différence entre les prêts à intérêt destinés à la consommation et les prêts à intérêt destinés à l'investissement. Il n'y a pas de différence entre les intérêts qui augmentent au fil du temps, quand le débiteur ne parvient pas à régler sa dette, et les intérêts fixés une fois pour toutes au moment du prêt. Le fait de percevoir des intérêts grâce à un compte épargne, c'est également percevoir de l'intérêt.
le « ribâ » qui est interdit parce qu’il génère des bénéfices qui ne sont pas basés sur la rémunération du travail ou du commerce mais sur des prêt passifs à des taux souvent exponentiels et qui mènent souvent ses victimes à la ruine ou à l’endettement durable. Les banque se comporte comme une personne cupide qui ne fait que sucer le sang des autres.
Tout prêt qui apporte un profit direct ou indirect est une usure, en effet par exemple si vous désirez faire un investissement et qu'il vous soit demandé en contre-partie du capital emprunté une compansation en retour au profit de l'usurier ou que la finalisation de projet soit confier a l'usurier.
Riba al–Nasiya (à terme) :
Ce type de Ribâ intervient lorsque le recouvrement de la dette est reportée à plus tard avec un surplus en contrepartie. Riba al-Nasi'ah, est considéré comme injuste, car il implique une augmentation du montant de la dette parce que le prêteur reçoit une augmentation injuste du montant d'argent dû. Le prêt à intérêt contribue au cercle vicieux du surendettement, qui maintient souvent les emprunteurs dans une situation financière précaire, tandis que les riches prêteurs augmentent leurs richesses sans créer de valeur supplémentaire. Cela creuse le fossé entre les riches et les pauvres, ce qui motive l’interdiction de la riba en faveur de la justice sociale.
Riba al–Fadl (vente ou échange d'un bien) :
Riba al-Fadl, est considéré comme injuste, car il implique un échange inégal de marchandises qui n'est pas basée sur la valeur inhérente du produit.
Le Prophète a dit : " De l'or contre de l'or, de l'argent contre de l'argent, du blé contre du blé, de l'orge contre de l'orge, des dattes sèches contre des dattes sèches, du sel contre du sel : quantité égale contre quantité égale, main à main. Celui qui donne un surplus ou prend un surplus tombe dans l'intérêt…" (Rapporté par Mouslim)
D'après 'Omar Ibn Al-Khattâb , le Prophète a dit : "Échanger l'argent contre l'or, comporte de l'usure à moins que l'échange ne soit fait simultanément. Échanger du froment contre du froment, comporte de l'usure à moins que l'échange ne soit fait simultanément. Échanger de l'orge contre l'orge, comporte de l'usure à moins que l'échange ne soit fait simultanément. Échanger des dattes contre des dattes, comporte de l'usure à moins que l'échange ne soit fait simultanément". (Rapporté par Mouslim)
D'après Abou Sa'îd Al-Khoudri , le Prophète a dit : "Ne vendez l'or contre l'or qu'égalité à égalité et que l'un de vous n'en donne pas plus que l'autre. Ne vendez l'argent contre l'argent qu'égalité à égalité et que l'un de vous n'en donne pas plus que l'autre. Ne vendez aucun de ces (métaux précieux) non présents contre un objet présent". (Rapporté par Mouslim)
Abou Sa'îd Al-Khoudri a dit : "Dinar contre dinar et dirham contre dirham, égalité à égalité, celui qui donne davantage ou demande davantage est, en effet, un usurier". Je lui fis observer qu'Ibn 'Abbâs ne s'était pas exprimé ainsi. "Alors, dit Abou Sa'îd, je rencontrai Ibn 'Abbâs et lui demandai s'il avait entendu cette prescription de la bouche de l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) ou s'il l'avait trouvée dans le livre de Dieu, à Lui la puissance et la gloire". "Je n'ai pas entendu cela de la bouche du Prophète et je ne l'ai pas trouvé dans le livre d'Allah, répondit-il, mais, c'est Ousâma Ibn Zayd qui m'a informé que le Prophète avait dit : Il n'y a usure à moins qu'il n'y ait terme".
Cette interdiction repose sur un certain nombre de raisons établies par les érudits de l’islam à travers un consensus (Ijma’) :
Garantir l’équité en échange : Le système financier moderne basé sur le prêt à intérêt a conduit à une spirale de la dette, où les montants de dette augmentent de manière exponentielle sans créer de richesse réelle. Cette interdiction du Riba vise à garantir l’équité dans les échanges en rendant illégaux les échanges injustes et inégaux.
Incitation à la charité et aux œuvres altruistes : L’islam encourage la charité et l’entraide entre les membres de la société. L’interdiction du Riba élimine les sentiments d’égoïsme et d’individualisme qui peuvent conduire à l’antipathie sociale, à la méfiance et au ressentiment. En rendant le Riba illégal, la charia crée un environnement propice à la générosité et à la bienfaisance, incitant les gens à prêter de l’argent sans intérêt.
"Ô Allah, vivifie nos cœurs et accorde–nous les mêmes grâces que celles qu’ont reçues nos nobles prédécesseurs !"
Wa Allâhou A’lam
Allah est le plus savant
Seul Allah est Parfait.
Le savoir parfait appartient à Allah, et notre dernière invocation est qu'Allah, Seigneur des Mondes, soit Loué et que paix et salut soient sur notre Prophète Mohammed , ainsi que sur sa Famille, et qu’Allah soit satisfait de ses successeurs (califes) bien dirigés : Abou Bakr, 'Omar, 'Othman et Ali et les autres compagnons et ses Frères jusqu'au Jour de la Résurrection.
Si j'ai écrit quelque chose qui contredit ce qu'Allah dit, ou ce que le Prophète Mohammed a dit, fait ou toléré, ou un principe établi par consensus, il s'agit d'une erreur de ma part et l'influence du diable, cela est à délaisser. Seul le Prophète Mohammed est infaillible dans ce qu'il a dit ou a fait.
Je demande humblement à Allah de m'accorder la sincérité dans l'intention et Sa Clémence et d'unir tous les musulmans
sous la bannière du Prophète Mohammed afin que nous soyons parmi les gagnants le Jour du Jugement.