﷽
Troisième Calife : le Compagnon
`Outhmân ibn Affan
Il fut parmi les premiers Mecquois convertis à l'islam avant l'Hégire et aurait participé au premier exil des musulmans en Abyssinie. Un des rares personnages de haut rang à se convertir tôt à l'islam.
'Omar Ibn l-Khattab , avait désigné six illustres Compagnons pour qu'ils choisissent parmi eux celui qui deviendrait le troisième calife. Pourquoi un groupe et non une personne ? Parce que, certes, parmi ces six personnes, il y avait une qui était plus apte que les autres concernant la fonction califale ; cependant, les six étaient, par rapport à cette aptitude, d'un niveau très proche ; Omar a donc préféré que le choix soit fait par concertation.
Ce collège s'étant réuni, trois d'entre ses six membres expriment leur accord pour que quelqu'un parmi les autres soit calife : en fait, ces trois membres remettent leur possibilité d'être nommé calife aux trois autres. Restent donc Ibn 'Awf, Othman et Alî . Ibn 'Awf se désiste lui aussi par rapport à la fonction de calife et propose à Othman et à Alî de choisir le calife parmi eux. Ils acceptent. Il se met à consulter trois jours durant les Compagnons présents à Médine. La troisième nuit, il réveille al-Miswar ibn Makhrama, l'envoie appeler az-Zoubayr et Sa'd , avec qui il s'entretient. Puis il envoie al-Miswar quérir Alî , avec qui il s'entretient longuement, puis Othman avec qui il s'entretient longuement aussi (Ref. Boukhârî 7207). Il dit notamment à chacun de ces deux personnages : "Fais serment par Dieu que si tu es nommé dirigeant, tu seras juste et si l'autre est nommé, tu obéiras" (Ref. Boukhârî 3700).
`Othman ibn Affan prêta serment comme successeur à la tête des musulmans trois nuits après l'enterrement de 'Omar Ibn l-Khattab, . Arrive l'heure de la prière de l'aube. Après l'avoir accomplie, Ibn Awf envoie quérir tous les Émigrants et les Auxiliaires présents à Médine, tous les chefs des armées - ils étaient venus accomplir le pèlerinage à la Mecque avec le défunt calife Omar et tout ce monde se réunit dans la mosquée du Prophète . Ibn Awf déclare alors qu'après avoir consulté les gens, il a constaté "qu'ils ne considèrent personne comme étant du même niveau que 'Othman". Il fait alors allégeance à ce dernier et les responsables présents là, lui font, eux aussi, (Ref. Boukhâri 7207). Alî, aussi lui fait allégeance (Ref. Boukhâri n°3700).
Sous le califat de 'Othman , le territoire musulman s'accroît considérablement, notamment en l'an 27 de l'Hégire (649) où de nombreux territoires africains sont conquis. C'est durant le califat de notre maître 'Othman, , que commencèrent les critiques vis-à-vis des gouverneurs qu'il avait nommés dans différentes contrées. Les gens reprochaient des erreurs de la part des gouverneurs et les amplifiaient ; ces propos se propagèrent entre certains résidents de ces contrées qui commencèrent à parler à haute voix d'oppression et d'injustice de la part des gouverneurs mis en place par 'Othman dans les différentes contrées et régions.
Ces paroles finirent par parvenir aux plus grands compagnons à Médine. Ils parlèrent à 'Othman en lui demandant de révoquer certains gouverneurs, afin de faire cesser cette dissension. Alors 'Othman envoya des observateurs dans les différentes contrées qui lui rapporteraient les informations réelles. Entre autres, il envoya Mouhammad Ibn Maslamah à Koufa, Ousama Ibn Zayd à Bassora, 'Abdoullâh Ibn 'Omar au Cham et 'Ammar Ibn Yasir en Egypte. Ils partirent et revinrent en disant : " Nous n'avons rien vu de blâmable".
Il met en place dans chaque grande ville un registre public destiné à recevoir les doléances des administrés, il invite ceux qui ont des plaintes à venir les faire entendre lors du pèlerinage ; mais il refuse que pour le défendre on entreprenne quelque chose susceptible de faire couler le sang.
Les instigateurs pervers de la dissension cachaient intérieurement ce qu'ils recélaient de fourberies dans le cœur, ils faisaient croire aux gens qu'ils voulaient faire apparaître la vérité et la justice. Leur leader dans cette affaire était 'Abdoullâh Ibn Saba connu sous le nom de " Ibn as-Sawda". C'était un juif d'Irak, montrant hypocritement l'apparence de l'Islam dans le but de semer la dissension et la division dans la communauté musulmane.
Lorsque les gens de Bassora le démasquèrent, ils l'expulsèrent de cette ville, il se rendit alors à Koufa puis au Cham, d'où il fut de nouveau expulsé. Ibn Sawda se dirigea vers l'Égypte et s'y implanta. C'est là-bas que le nombre de ses adeptes augmenta. Sa nuisance envers 'Othman redoubla, car son but était de faire diverger la parole des musulmans.
Les cerveaux de l'intrigue n'ont aucun scrupule pour parvenir à leurs objectifs : ils n'hésitent pas à écrire des faux qu'ils signent du nom d'illustres compagnons et qu'ils envoient à des gens pour les soulever. Ils prétendront ainsi, que Alî leur a écrit une lettre critiquant 'Outhmân . Alî s'exclamera : "Par Allah je ne vous ai jamais envoyé de lettre".
Pareillement, alors que Masrûq reproche à Aïcha d'avoir écrit aux gens pour les soulever contre 'Othmân , elle proteste et dit : "Par Celui en qui les croyants ont foi et que les incroyants renient, je ne leur ai pas écrit une seule lettre !".
Mou'âwiya lui proposera d'envoyer une petite armée pour assurer l'ordre à Médine, car celle-ci pourrait être la proie de ceux dont on sent bien qu'ils sont en train de faire naître une lame de fond. 'Othmân refuse. Plus tard d'autres compagnons lui proposeront de le défendre contre les insurgés. 'Othmân refusera encore de faire le premier des pas qui feront couler le sang.
Outhmân a été assassiné à Médine dans sa maison, après avoir été assiégé durant 40 jours par le groupe d'insurgés et ceci pendant le mois du pèlerinage (Dhou l-Hijja). Il reçut neuf coups de poignard d'un certain `Amr ibn al-Hamiq, et sa femme Nayla a eu les doigts tranchés en voulant s'interposer. La population médinoise resta perplexe, car elle ne s'imaginait pas que l'incident irait si loin. La période qui suivit ces événements est appelé al-fitna al-kubrâ (le grand désordre). Ali ibn Abi Talib , qui n'est plus à Médine, se retira dans sa maison, horrifié par cet événement. Les mêmes sahaba (compagnons) qui ont élu Outhmân vinrent le voir afin de lui demander d'être leur chef. Il refusa au début, mais acceptera quelques jours plus tard, à la demande générale, à la mosquée de Médine devant une foule d'assemblée.
Les insurgés assassinent Outhmân alors qu'il récite le Coran dans sa demeure. Il est mort le vendredi 18 de Dhou l-Hijja en l'an 35 H, à 81 ans. Son califat dura douze ans moins un jour. Othmân , aurait dit avant son assassinat : "Hier, j'ai vu Mohammed en rêve, ainsi qu'Abou Bakr et Omar qui m'ont dit : Patiente, car tu déjeuneras auprès de nous la nuit prochaine."
Source : Maison-islam.com
Le début du califat
Les âmes transparentes et purifiées apprennent, par la grâce divine, ce qui pour d’autres serait caché ; les cœurs raffinés comprennent les sens implicites que les paroles du Prophètepeuvent porter. C’est ainsi que durant le Pèlerinage d’Adieu, quand le Prophète ﷺ récita le verset : "... Aujourd’hui, j’ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J’agrée l’Islam comme religion pour vous. ..." (Coran 5/3), tous les Compagnons se réjouirent alors qu’Aboû Bakr fut le seul à pleurer. Il expliqua : "C’est l’annonce de la mort du Messager d’Allah !"
Alors qu'il mourrait de maladie, le Prophète désigna Aboû Bakr pour diriger les prières en son absence. À la mort du Prophète, Aboû Bakr fut choisi pour lui succéder par les Muhajirun et les Ansâr, lors d'une élection organisée notamment par Omar ibn al-Khattâb . Il devint donc le premier calife de l'Islam en juin 632, portant le titre de khalîfat rasûl Allah (successeur de l'envoyé d'Allah)
À la suite de sa nomination s'élevèrent des mouvements de contestation chez les bédouins, qui se diffusèrent dans toute l'Arabie. C'est la période de la Grande Apostasie : ridda Aboû Bakr doit maîtriser les révoltes de tribus de Hedjaz et Nejd, la première rejetant l'islam et la seconde refusant de lui payer la zakat. La tribu des Banoû Tamîm, menée par la soi-disant prophétesse Sajah, et menaçant Médine, fut vaincue par le chef militaire Ikrima. La plus sérieuse opposition vint de Musaylima, membre des Banou Hanifa, vaincu par Khalid ibn al-Walid à la bataille d'Al-Yamâma. En quelques mois seulement, les apostats tombent tous sous le coup des sabres ou reviennent à l’islam, certains devenant parfois de futurs grands dévots et artisans du Jihad à leur tour.
Le calme revenu en terre arabe, Abou Bakr décide alors de procéder à l’expansion du Califat, posant les jalons de ce qui sera le plus grand "empire" de l’époque. Avec l’aide de Khalid ibn al-Walid et de milliers d’hommes, il fait en quelques batailles tomber les deux plus puissantes entités politiques du moment : les empires perses et byzantins.
Les Arabes se faisant les nouveaux conquérants et victorieux sur le champ de bataille, Abou Bakr n’oubliera pas de rappeler à la bienséance ses troupes portant l’étendard de l’islam : Selon Tabari, Abou Bakr aurait ordonné à ses soldats : "Évitez la trahison. Si vous faites du butin, ne dérobez rien. Si vous êtes victorieux, ne tuez ni les femmes ni les enfants sans armes. Ne détruisez rien, ne coupez pas les arbres fruitiers, n'égorgez pas le bétail, à l'exception de ce que vous mangez. Il y a en Syrie, des prêtres chrétiens qui ne cherchent querelle à personne. Ne les inquiétez pas et ne tuez aucun d'entre eux."
Rassemblage du 1er Coran
Après la bataille d'Al-Yamâma au cours de laquelle près de 1 200 musulmans dont 39 grands compagnons et 70 maîtres récitateurs du Coran perdirent la vie, `Omar incita Aboû Bakr à envisager la préservation des versets révélés. C'est à Zayd ibn Thâbit , scribe du Prophète qu'échut la tâche de compiler l'ensemble des versets en un seul livre. Ce livre (Coran), une fois achevé, fut gardé par Hafsa , une des épouses du Prophète et fille de Omar ibn al-Khattâb .
Atteint par la maladie, il fait alors réunir les plus éminents des compagnons afin de discuter de sa succession. L’affaire est vite close, le titre de second calife échouera à Omar ibn al Khattab . Abou Bakr , premier calife de l’histoire, s’éteindra peu après, au mois de Jumada Al Akhira de la 13e année de l’hégire. Il sera mort à 63 ans, soit le même âge que le Prophète Mohammed, et mis en terre à ses côtés, dans la maison de sa fille Aïcha .
La foi apprend aux croyants à se tenir à l'écart de toute polémique et de prendre part aux discussions savantes dans le dessein d'apprendre et de comprendre, sans aucune volonté à chercher à nuire à son interlocuteur et à le pousser à se défendre.
يُرِيدُونَ أَن ﻳُﻄْﻔِﻮُٔ اْ نُورَ ٱلله بِأَفۡـوَٰهِهِمۡ وَ ﻳَـﺄﺑﻰ اؐللهُ إِﻵ أَن ﻳُﺘِﻢَّ نُورَهُۥ وِلَوۡكَرِهَ اؐلۡكَـٰفِـرُونَ
"Ô Allah, vivifie nos cœurs et accorde–nous les mêmes grâces que celles qu’ont reçues nos nobles prédécesseurs !"
Wa Allâhou A’lam
Allah est le plus savant
Seul Allah est Parfait.
Le savoir parfait appartient à Allah, et notre dernière invocation est qu'Allah, Seigneur des Mondes, soit Loué et que paix et salut soient sur notre Prophète Mohammed , ainsi que sur sa Famille, et qu’Allah soit satisfait de ses successeurs (califes) bien dirigés : Abou Bakr, 'Omar, 'Othman et Ali et les autres compagnons et ses Frères jusqu'au Jour de la Résurrection.
Si j'ai écrit quelque chose qui contredit ce qu'Allah dit, ou ce que le Prophète Mohammed a dit, fait ou toléré, ou un principe établi par consensus, il s'agit d'une erreur de ma part et l'influence du diable, cela est à délaisser. Seul le Prophète Mohammed est infaillible dans ce qu'il a dit ou a fait.
Je demande humblement à Allah de m'accorder la sincérité dans l'intention et Sa Clémence et d'unir tous les musulmans
sous la bannière du Prophète Mohammed afin que nous soyons parmi les gagnants le Jour du Jugement.