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 Les Secrets et les Bienfaits
Spirituels du Jeûne

Le jeûne n'est pas une pratique propre aux musulmans, mais les juifs et les chrétiens le pratiquaient en période antéislamique. Quand le prophète émigre à Médine apprit que les juifs jeûnaient le dixième jour de Mouharam en souvenir de l'exode de Moïse et la fuite d'Égypte, il ordonna aux musulmans de jeûner le neuvième et le dixième jours.

Selon Ibn 'Abbàs radi allahu anhu, le Messager d'Allah saws a dit : "Si je suis encore en vie l'an prochain, je jeûnerai sûrement le neuvième jour de Mouharram". (Rapporté par Mouslim)

Abou Hafsa radi allahu anhu, rapporte que le Prophète saws a dit : "Jeûner le dixième jour du mois de Muharram absout les péchés commis les années antérieures".

Selon Abou Qatàda radi allahu anhu, le Messager d'Allahsaws fut interrogé une fois sur le jeûne du dixième jour de Mouharram. Il dit : "Il fait absoudre les péchés de l'an passé". (Rapporté par Mouslim)

Selon Abou Hourayra radi allahu anhu, le Messager d'Allahsaws a dit : "Le jeûne le plus méritoire après celui de Ramadan est celui du mois sacré d'Allah (Mouharram) et la prière la plus méritoire après la prière obligatoire est celle de la nuit". (Rapporté par Mouslim)

Nous constatons, alors, que le musulman a beaucoup d’opportunités de se faire pardonner à différents moments de sa vie. Le Prophète saws, qui pourtant est le guide par excellence et choisi par Allah azawajalb, se soumet au jeûne pour atteindre la plénitude devant son Seigneur. Sachez que le jeûne comporte une parti­cularité qui n'existe pas ailleurs, à savoir le fait qu'il est attribué à Allah azawajalb.

Le Prophète saws a dit : " Toute (bonne) action des fils d’Adam sera multipliée : la bonne action en vaut dix (en récompense) et peut-être multipliée jusqu’à sept cents fois. Allahazawajalb  dit : Sauf le jeûne car il est à Moi, et c’est Moi qui en accorde la récompense. Il (l’homme) abandonne son désir et sa nourriture pour Moi." (Rapporté par Mouslim, Boukhari et autres)

Allah azawajalb se réserve le jeûne à l’exception de tous les autres actes pour souligner le caractère noble qu’Il lui donne, Son amour pour lui et la sincérité dont on fait preuve à l’égard du Transcendant puisque c’est un acte secret qui se passe entre le fidèle serviteur et son Seigneur qu’Il est Le Seul à découvrir.

En effet, le jeûneur peut-être à l'écart des autres où il lui est possible de commettre des actes qu’Allah azawajalb lui interdit en cas de jeûne. Pourtant, il ne le fait pas, car il sait qu’il a Un Seigneur l'observe. Ce qui le pousse à s’en abstenir par désir de Sa récompense.

Le jeûne implique persévérance dans l’obéissance envers Allahazawajalb, l’abstention de commettre les interdits d’Allahazawajalb, l’endurance des choses décrétées par Allah azawajalben termes de faim, de soif et de faiblesse physique (tentation). Le jeûne réunit les trois sortes de patience. Il s’avère donc que le jeûneur fait partie des endurants.

Allah azawajalb dit : " ... Les endurants auront leur pleine récompense sans compter." (Coran 39/10)

Le jeûne a reçu tant de mérite pour trois raisons :

La première : il s'agit d'un acte secret et intérieur que les créatures ne peuvent voir, de ce fait, il est à l'abri de la duplicité.

La deuxième : c'est un moyen pour vaincre l'ennemi d'Allah, car l'ennemi se sert des désirs comme instruments privilégiés. Or les désirs se ren­forcent au moyen du désir du ventre et du désir charnel. Ainsi, du moment que la terre des désirs est fertile, les dé­mons fréquentent assidûment un tel pâturage. Ce n'est qu'en renonçant aux désirs qu'on rendra leur accès des plus difficiles.

La troisième :  qui n'est pas spirituel, mais organique, procure un bienfait notre organisme. (Lire cet article)

Pour Ghazâlî, c’est parce que l’Homme donne la primauté au corps au détriment de l’esprit, qu’il devient la proie des forces diaboliques. Le bon équilibre consistera alors à ‘'dompter’’ les énergies corporelles par le jeûne, afin que l’esprit retrouve la place première qui doit être la sienne. Toutefois, cela n’est réalisable que si le jeûne est accompli avec le comportement et les attitudes intérieures qui conviennent.

Les secrets du jeûne et ses règles de conve­nance

Le jeûne comporte trois degrés :

Le jeûne des gens du commun

Le jeûne des gens de l'élite

Le jeûne de l'élite de l'élite

Pour ce qui est du jeûne des gens du commun, il consiste à s'abstenir de manger, de boire et d'avoir des rapports charnels.

Le jeûne de l’élite qui consiste à préserver l’ouïe, le regard (baisser le regard), la langue (retenir la langue tout ce qui est nuisible comme paroles interdites, répréhensibles ou inutiles), les mains, les pieds du péché et l'ensemble des membres de com­mettre des péchés. Également, il se caractérise par le fait qu’il ne faut pas manger avec excès lors de la rupture du jeûne. Aussi, il faudra ressentir de la crainte et de l’espoir dans le cœur devant l’incertitude que le jeûne soit accepté par Allah azawajalb ou non.

S'agissant du jeûne de l'élite de l'élite, il s'agit du jeûne du cœur devant les basses ambitions et des idées qui éloignent d'Allah azawajalapour cesser totalement de s'intéresser à tout ce qui est autre qu'Allah azawajala.

Parmi les autres règles de bienséance du jeûne, il y a celle qui consiste pour le fidèle à ne pas remplir son ventre de nourriture pendant la nuit. Il doit en prendre avec modération, car le fils d'Adam n'a ja­mais rempli un récipient du mal comme son ventre. Lorsque le fidèle se rassasie au début de la nuit il ne peut tirer profit de sa personne pour le reste de sa nuit. De même lorsqu'il se rassasie au moment du souhoûr, à la fin de la nuit, il ne peut pas tirer profit de sa personne jusqu'à la prière de dhuhr environ. Ceci parce que le fait de trop manger génère la paresse et l'engourdissement. Ensuite le but du jeûne n'est pas atteint à cause de la gloutonnerie, parce que ce qu'on y recherche, c'est de goûter à la faim. On peut ainsi renoncer à ce qui est désiré.

On a relevé qu’il y a six choses pour lesquelles il faudra se préserver du péché :

  • La vue : de tout ce qui est blâmable et réprouvé, et de tout ce qui préoccupe le cœur et le distrait du souvenir d'Allah (dhikr Allah). De fait, le regard est une porte privilégiée menant au cœur. Ghazâlî cite ce hadith : « Le regard concupiscent est une des flèches empoisonnées du diable. À celui qui préserve son regard parce qu’il Le craint, Dieu accorde une foi dont il goûtera la douceur dans son cœur. (Houdaifa)
  • L’ouïe : ne pas écouter ce qui est réprouvé, car ce qu’il est interdit de dire, il est aussi interdit de l’écouter. Ghazâlî appuie alors son propos par ce verset : " Ceux qui écoutent attentivement le mensonge sont des mangeurs impénitents de biens illégitimes. " (Coran 5/42)
  • La langue : Retenir sa langue du bavardage, du mensonge, de la calomnie, des propos indécents, des insultes, de la dispute et de la polémique. Ghazâlî cite ce hadith " En vérité, le jeûne est une protection. Quand l’un de vous jeûne, qu’il ne tienne pas de propos indécents et qu’il ne vocifère pas. Et si quelqu’un l’agresse ou bien l’injurie, qu’il réponde : je jeûne, je jeûne ! " (Rapporté parAboû Hourayra, Boukhari et Mouslim)
  • Les pieds et les mains : Allez qu'au endroit licité ou sans tentation probable, et préserver les mains du vol ou d'attouchement interdit.
  • Le ventre : Préserver tous les autres organes de tout péché. Se maîtriser lors de la rupture du jeûne le soir venu et manger sans excès. Ghazâlî considère que la modération est un aspect important du jeûne. Ghazâlî cite une sagesse : " Il n’est pas de récipient plus détesté par Allah qu’un ventre rempli." Il ajoute même : " Quiconque met entre son cœur et sa poitrine un ‘‘sac’’ plein de nourriture restera voilé aux réalités spirituelles. " (Dérive d’un hadith cité par Tirmidhi)
  • La crainte et l’espoir de l’acceptation (ou non) du jeûne : il faut ressentir, après la rupture du jeûne, crainte et espoir dans le cœur devant l’incertitude de savoir si Allah azawajala agréera ou non ce jeûne.

Les péchés pour les 4 premiers peuvent être facilement évités par une chose : I’tikaf

L’tikaf (retraite spirituelle) consiste à tourner entièrement son aspiration intérieure vers Allahazawajala et prendre du recul face à tout ce qui n’est pas Lui. C’est une retraite spirituelle, dont le but est d’y lire le Qur’an, de faire du Dhikr, beaucoup de prières etc ... Donc là il sera déjà plus facile de préserver des quatres premiers péché, il ne restera plus que le ventre à préserver et par la force des choses, lorsque vous serez dans une ambiance spirituelle intense, la crainte et l’espoir devraient s’installer dans votre cœur. L'autre raison de ces dix dernières nuits réside dans la recherche de la nuit de qadr (la nuit du destin).

Il est dit dans les deux sahih d'après le hadith rapporté par `Aïcha radi allahu anha1 : " Dès que commencent les dix dernières nuits de Ramadan, l'Envoyé d'Allah saws se serrait la ceinture, veillait la nuit en dé­votion et réveillait les gens de sa maison ".

Il est donc indispensable pour nous de souhaiter jeûner comme le faisaient les anciens, en espérant l’agrément d'Allahazawajala. Ainsi, Abou Houreyra rapporte que le Prophète saws, a dit : Quand l’un de vous jeûne, qu’il s’abstienne d’être grossier et d’être insolent. Et lorsque quelqu’un l’insulte ou le provoque, qu’il dise tout simplement qu’il jeûne (Rapporté par Boukhari et Mouslim)

 Il est dit, dans le hadith que le Prophète saws  a dit : " Pour celui qui ne renonce pas au mensonge dans les actes et les paroles, Allah n'a nul besoin qu'il renonce à sa nourriture et à sa boisson". (Rapporté par Boukhari)

Pour ce qui est du jeûne volontaire, sache que la recommandation du jeûne est attestée pour les jours favorables. Or certain de ces jours sont ré­partis à travers toute l'année, comme le jeûne des six jours du mois de shawwâl immédiatement après le ramadan, ou le jeûne du jour de `arafat ou du jour de âshûrâ, ou des dix jours du mois de dhoulhijja, pendant le mois du mouharram. D'autres jours favo­rables se répètent chaque mois,  jeûner pendant les trois jours du milieu du mois lunaires (les jours blanc, le 13, 14 et le 15). D'autres jours se répètent chaque semaine ; à savoir le lundi et le jeudi.

Cela dit le meilleur jeûne surérogatoire est celui de Dâwoûd (David) alaihisalam; il jeûnait un jour et rompait le jeûne le jour suivant. Cette attitude comporte trois significations.

  • La première : l'âme reçoit sa part au jour où le jeûne est rompu et assure sa dévotion pendant le jour du jeûne. Ainsi il réunit entre ce qu'elle a et ce qu'elle doit, et c'est une équité parfaite.
  • La deuxième : le jour non jeûné est un jour des­tiné à rendre Grâce et le jour du jeûne est un jour d'endurance. Or il faut savoir que la foi est consti­tuée de deux moitiés : une moitié faite d'action de grâce et une autre moitié faite de patience.
  • La troisième signification : Cette façon de jeûner est difficile pour l'âme dans ses exercices spirituels, car chaque fois qu'elle se familiarise avec un état, elle est transportée dans un autre.

Quant au jeûne perpétuel, il y a dans le sahih de Mouslim un hadith rapporté par Aboû Qatâda où `Omar a interrogé le Prophète saws : " Qu'en est-il de celui qui jeûne tout le temps ? Il lui a répondu : Cet homme n'a pas jeûné et n'a pas rompu son jeûne ". Ceci se rapporte à celui qui continue le jeûne même pen­dant les jours où il est interdit de jeûner, comme les deux jours des deux Aïds et les trois jours après l'Aïd al-adha (fête de l'immolation). Autrement il n'y a pas de mal à le faire. On rapporte sur Hishâm ibn 'Urwa que son père continuait le jeûne. Il en va de même de `Aïcha radi allahu anha1 qui pratiquait cela.

Anas ibn Mâlik disait qu'Abû Talhâ a continué le jeûne quarante ans durant, après l'Envoyé d'Allah saws.

D’après Said Al khoudri radi allahou anhou le Prophète saws a dit : il n’y a aucun serviteur qui jeûne un jour dans le sentier d'Allah, sans que ALLAH n’éloigne son visage de l’enfer de 70 années. (Rapporté par Boukhari et Mouslim)

Et il dit également : le jeûne est un bouclier par lequel le serviteur se protège de l’enfer. (Rapporté par Ahmed)

Abou Umama radi allahou anhou a rapporté qu’il a dit : Ô messager d’ALLAH indique-moi un acte par lequel j’entrerai au paradis, le Prophète saws a dit : Pratique le jeune, car il est sans pareil. (Rapporté par Al Nasaï et Ibn Hibban)

Le Prophète saws a dit : Le jeûne et le coran intercèdent pour le serviteur le jour de la résurrection. Le jeûne dira Ô seigneur, je l’ai privé de la nourriture et du désir. Pour cela accorde-moi l’intercession en sa faveur. Et le coran dira : je l’ai empêché de dormir la nuit. Accorde-moi l’intercession en sa faveur. Ainsi ils seront tous deux autorisé à intercéder. (Rapporté par Ahmed et Al hakim)

Le Prophète saws a dit : "Quiconque nourrit un jeûneur au moment de la rupture du jeune aura la même récompense que celle du jeûneur sans que celle-ci ne diminue pour celui qui jeûne". (Rapporté par Ahmed et At tirmidhi qui l'a authentifié)

Abu Hourayra radi allahu anhu rapporte, mon ami intime le Prophète saws ma recommandé trois choses et de ne pas délaisser jusqu'à la mort : premièrement jeûner trois jours par mois, deuxièmement de prier de unité de prière de la salât Doha, troisièmement de prière du witr avant de dormir. (Rapporté par Boukhari et Mouslim)

Abdulah Ibn Amr radi allahou anhou rapporte que le Prophète saws lui a dit : "jeune trois jours chaque mois, car chaque bonne action est multipliée par dix et c’est comme si tu avais jeûné tout le temps." (Rapporté par Boukhari et Mouslim)

Mérites du jeûne des lundis et jeudis

Selon Oussama ibn Uzaïd radi allahou anhou qui s’était approché du Prophète saws en lui demandant pourquoi jeûner ces deux jours de la semaine (lundi et jeudi), il lui a répondu " les actions du lundi et du jeudi passent devant Allah "

Nos actions sont donc jugées. Et c’est pour cela que le Prophète saws souhaite faire le mieux devant Allah azawajala, en se privant de nourriture les lundis et les jeudis, en jeûnant. De plus, dans un autre hadith, Mohammed saws a rajouté : "Allah pardonne certaines actions à certaines personnes les lundis et jeudis, excepté les actions de deux personnes qui se sont disputées".

Nous avons donc la possibilité de nous rattraper devant Allah azawajalatous les jours de la semaine, mais spécialement les lundis et jeudis en essayant de faire le bien, en jeûnant. Ce sont les jours de la grâce et de la piété. Les hadiths rappellent que ce sont bien les jours de la Miséricorde. À cela s’ajoute le fait que notre prophète est né un lundi. Lui-même expliquera que "non seulement les actions du lundi sont jugées, mais en plus je suis né le lundi ". N’oublions pas non plus que les premiers versets du Coran sont apparus un lundi.

Ses temps appropriés

Les neuf premiers jours de Dhou l-Hijja, et 'Arafat pour celui qui n'est pas en pèlerinage

Abou Hafsa radi allahou anhou rapporte que le Prophète sawsa dit : "Jeûner le jour d'Arafah absout les péchés de deux années : ceux de l'année précédente et ceux de l'année suivante".

Le Prophète saws a dit : "J'espère la récompense d'Allah que ce jeûne efface tes péchés de l'année écoulée et ceux de l'année à venir". (Rapporté par Mouslim)

Certaines femmes du Prophète saws rapportent : "Le Prophète  saws   jeûnait les neuf (premiers) jours de Dhoul-Hijja, le jour d'Achoura, et trois jours par mois". (Rapporté par Ahmad, Abou Dâwoûd et An-Nasâi)

Ibn Taymiya a dit : " Les meilleures nuits de toute l'année sont les dernières du mois de ramadan et les meilleurs jours de l'année sont les dix premiers de Dhou l-Hijja".

Cas de celui qui est en pèlerinage

Oum al-Fadl radi allahou anhou a dit : "Les compagnons se demandaient si le Prophète jeûnait le jour d'Arafa ou pas. Comme je voulais leur prouver que ce n'était pas le cas, je lui ai envoyé du lait, qu'il but tandis qu'il prononçait le sermon le jour de 'Arafa". (Rapporté par Boukhari)

Le mois de Al-Mouharram, et en particularité Al-'âchoûra

Hafsa radi allahou anha a dit : "Il y a quatre choses que le Prophète saws n'a jamais négligées : le jeûne le jour d'Achoura, et trois jours tous les mois et accomplir des prières sunna à l'heure du Fajr très tôt chaque matin". (Rapporté par Mouslim)

Certaines femmes du Prophète saws rapportent : "Le Prophète saws jeûnait les 9 (premiers) jours de Dhoul-Hijja, le jour d'Achoura, et trois jours par mois". (Rapporté par Ahmad, Abou Daoud et An-Nassaï)

Ibn 'Abbàs radi allahou anhou apporte que le Messager d'Allah saws a jeûné le dixième jour de Mouharram et a ordonné de le jeûner. (Rapporté par Boukhari et Mouslim)

Le mois de Cha'ban

'Aïcha radi allahou anha a dit : "Le Prophète saws ne jeûnait à aucun mois plus qu'il ne jeûnait à celui de Sha'bàn. Il jeûnait entièrement Sha'bàn".

Dans une autre version : "Il jeûnait entièrement Sha'bàn sauf quelques jours". (Rapporté par Boukhari et Mouslim)

Oussama Ibn Zayd  radi allahou anhou rapporte qu'il a dit au Prophète saws : "Ô Messager d’Allah ! Je ne t'ai pas vu jeûner un mois parmi les mois comme je tu jeûnes au mois de Cha'bane".

Le Prophète saws répondit : "C'est un mois, entre Rajab et Ramadan, auquel les gens ne prêtent pas attention. Et c'est un mois durant lequel les œuvres sont élevées vers le Seigneur de l'Univers. J'aime que mon œuvre soit élevée alors que je suis en état de jeûne". (Rapporté par  An-Nassaï)

Selon Abou Qatâda  radi allahou anhou, on interrogea le Messager d'Allah saws sur le jeûne du lundi. Il dit : "C'est un jour où je suis né et où je fus suscité comme Messager". (Rapporté par Mouslim)

Selon 'Aïcha radi allahou anha le Prophète d'Allahsaws tenait à jeûner le lundi et le jeudi. (Rapporté par At-Tirmidhi)

Trois jours par mois

Abou Hourayra radi allahou anhou a dit : "Mon grand ami (le Prophète saws) m'a recommandé trois choses :

1 - Le jeûne de trois jours par mois.
2 - Deux unités (de prière entre le lever du soleil et midi (Dhouha).
3 - Une unité de prière avant de m'endormir". (Rapporté par Boukhari et Mouslim qui le rapporte aussi d'Abou Darda)

Selon 'Abdullâh Ibn 'Amr Ibn Al 'As radi allahou anhou, le Prophète d'Allah saws a dit : "Le jeûne de trois jours par mois est comme le jeûne de tout le temps". (Rapporté par Boukhari et Mouslim)

Le Prophète saws dit : "Jeûner trois jours chaque mois et jeûner le mois de ramadan jusqu'au ramadan, c'est (comme) jeûner tout le temps". (Rapporté par Mouslim, Abou Daoud)

La préference de jeûner ces 3 jours le 13, 14, et 15 du mois lunaire.

Le Prophète saws a dit : "Ô Abou Dharr, si tu jeûnes trois jours chaque mois, jeûne les treizième, quatorzième et quinzième". (Rapporté par Tirmidî, An-Nassâï)

Milhân radi allahou anhou  affirme : "Le Prophète saws nous enjoignait de jeûner les jours blancs : les treizième, quatorzième et quinzième". (Rapporté par Abou Dâoûd, An-Nassâï)

Ou le lundi et le jeudi, puis le lundi de la semaine suivante.

Hafsa  radi allahou anha a rapporté du Prophète saws qu'il lui recommandait de jeûner trois jours de chaque mois : le lundi et le jeudi, puis le lundi de la semaine suivante. (Rapporté par Abou Dâoûd, An-Nassâi)

La permission de jeûner ces 3 jours à tout moment du mois

Aïcha radi allahou anha, à qui on posa un jour comme question : "Le Prophète jeûnait-il trois jours chaque mois ?", répondit : "Oui". - Quels jours du mois jeûnait-il ? - Il ne se souciait pas des jours du mois pendant lesquels il jeûnait". (Rapporté par Tirmidhi, Abou Daoud)

Six jours du mois de Chawwâl

Abou Ayyoûb radi allahou anhou rapporte que le Prophète saws a dit : "Quiconque jeûne le mois de Ramadan, puis le fait suivre des six jours du mois de Chawwâl; son jeûne est considéré comme étant un jeûne continu". (Rapporté par Ahmad, Mouslim, Abou Daoud, et At-Tirmidhi)

Pour Ahmad, le fait de les faire successivement ou non est pareil, pour les hanafites et les chafi'ites, le mieux et de les faire suivre tout de suite après la fête de l'Aïd, sans discontinuité.

Un jour sur deux, selon 'Abdullàh Ibn 'Amr Ibn Al 'As radi allahou anhou, le Prophète d'Allah sawsa dit : "La meilleure prière pour Allah est celle de David et le meilleur jeûne pour Allah est celui de David. Il dormait la moitié de la nuit, en veillait le tiers à prier, puis dormait le sixième restant. Il jeûnait un jour et mangeait un jour". (Rapporté par Boukhari et Mouslim)

Les jours où il est interdits de jeûner

  1. Le jour de la Fête de la fin du jeûne, qui est le jour où on accomplit la prière de la Fête ;
  2. Le jour de la Fête du sacrifice, qui est le jour où l’on accomplit la prière de la Fête.
  3. `Aïcha, radi allahou anha qu’elle a dit : " Le Prophète d'Allah saws a interdit deux jeûnes : celui du jour de la Fête de la fin du jeûne – et celui du jour de la Fête du sacrifice "  (Rapporté par Mouslim)
  4. Les trois jours de at-tachriq et ce sont les trois jours qui suivent le jour de la Fête du sacrifice. Le Prophète d'Allah saws, a dit : " Les jours de at-tachriq sont des jours où on mange et où on boit ", (Rapporté par Mouslim).
  5. Le jour du doute, c’est le trentième jour de Cha`bân dans le cas où certaines personnes ont dit avoir vu le croissant de lune de Ramadan, par exemple des personnes comptant parmi les grands pécheurs (fâciq), des femmes, des enfants ou autres de ceux dont la parole ne confirme pas le début du jeûne. Le Prophète, saws a interdit de jeûner ce jour par sa parole : " N’anticipez pas Ramadan d’un ou deux jours. Jeûnez à la vue (du croissant) et interrompez le jeûne à sa vue et si l’observation est gênée, complétez le compte de Cha`bân à trente jours ", (Rapporté par Al-Boukhâri et Mouslim). Et il saws a dit aussi : " Celui qui jeûne le jour du doute, il désobéit à Abou l-Qâcim", (Rapporté par abôu dâwoud). (Abou l-Qâcim est le surnom du Prophète Mohammedsaws)

La deuxième moitié de Cha`bân. Il n’est donc pas permis de la jeûner sauf si son jeûne est relié avec un jeûne qui le précède, ou si on jeûne par rattrapage, par vœu (nadhr), par expiation (kaffâra) ou par wird - comme celui qui jeûne le lundi et le jeudi de chaque semaine de toute l’année.

Jeûner les six jours de chawwâl

Il est recommandé de jeûner six jours de Chawwâl. Il est d’autre part recommandé de les accomplir en continu à la suite de la Fête, après la Fête. Si on les accomplit séparément, la sunna est quand même réalisée. D’après Abôu ‘Ayyôub Al-‘AnSâriyy, le Prophète d'Allah saws, a dit : " Celui qui jeûne Ramadan et le fait suivre par six jours de Chawwâl aura une grande récompense ". (Rapporté par Mouslim)

Il est interdit d’interrompre le jeûne d’une obligation pour celui qui s’y engage que ce soit en l’accomplissant dans son temps, en rattrapage ou par vœu. Mais lorsque c’est un jeûne surérogatoire, il lui est permis de l’interrompre.

Sources : Les secrets du jeûne en Islam de l'imam al-Ghazali

Wa Allâhou A’lam
Allah azawajala est le plus savant

band decoJe demande humblement à Allah azawajala de m'accorder la sincérité dans l'intention et Sa Clémence et d'unir tous les musulmans 
sous la bannière du Prophète Mohammed saws afin que nous soyons parmi les gagnants le Jour du Jugement.

Que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Ton serviteur et Messager, notre Prophète Mohammed saws, qu’Allah azawajal vertsoit satisfait de ses successeurs (califes) bien dirigés, les imams bien guidés : Abou Bakr, 'Omar, 'Othman et Ali et tous les autres compagnons radi allahu anhum et ceux qui les ont succédé et ceux qui ont succédé à ceux-là sur le même chemin jusqu’au jour de la résurrection.

Sourate Al Korsi

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