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Intelligence Artificiel et islam

Nos sociétés ont connu, sur les trois dernières décennies, un passage d’une période marquée par la sécurité délimitée par la lutte contre la délinquance à une période où la sécurité investit tous les domaines de la vie quotidienne en termes de protection-répression, mais également de détection des menaces et prévention des risques. De nouveaux outils surgissent en permanence autour du développement de l’intelligence artificielle (IA)  qui renforce les capacités de prévenir toutes les formes de risques et de menaces. Plus la demande de sécurité se banalise et trouve des réponses efficaces grâce à la révolution numérique et plus se dessine un nouveau cadre politique et sociétal où l’accroissement de la protection des citoyens engendre un accroissement du contrôle de leur vie par des entités toujours plus puissantes même s'il faut outre passer les règles et libertés individuelles au nom de la sacro saint sécurité.

Depuis plusieurs années, on assiste à l’émergence lente, insidieuse et quasi implacable d’une tendance lourde. La société qui se prévalait d’une fonction protectrice - ce qui est à nuancer - s’oriente vers le contrôle avec actualisation d’un mode de domination et d’animation de plus en plus explicite. La gouvernance active a cependant à voir avec l’apparition de processus néo-totalitaires engendrés par la démocratie - ou qui se prétend telle - afin de se protéger.

Autrefois sujet de fiction dystopique d’un monde en perdition, la technologie de reconnaissance faciale en est venue à s’infiltrer dans la vie quotidienne du monde entier au cours de la dernière décennie. En Chine, le leader mondial de la technologie de reconnaissance faciale, ses objectifs vont de la mise en place de lunettes de reconnaissance faciale pour la police, au paiement avec le sourire, en passant par la capture des personnes qui jettent leurs déchets sur la voie publique. L’intelligence artificielle qui sous-tend la technologie de reconnaissance faciale est intelligente et apprend à un rythme de plus en plus rapide. La capacité des logiciels de technologie de reconnaissance faciale à analyser des images de mauvaise qualité est due à l’apprentissage profond (deep learning), un type d’IA (intelligence artificielle) qui imite le fonctionnement du cerveau humain pour traiter de vastes ensembles de données par le biais de réseaux neuronaux artificiel. (Science-fiction ou réalité ?)

Une technique d'intelligence artificielle que les forces de l'ordre adorent, c'est l'analyse d'images. Désormais, un visage peut être reconnu même s'il a une fausse barbe ou s'il est masqué par un foulard. Ce qui laisse augurer d'une société totalement sous surveillance. Après tout, les gouvernements jouent un rôle dominant dans la cyberculture parce qu’ils contrôlent le cyberespace, alors surveiller pour prévenir des actions subversives pour l'équilibre des pouvoirs et la sécurité des systèmes où tout est permis au nom de la démocratie ou plutôt pseudo démocratie et la pseudo liberté.

Les états et les politiques s'appuient sur le discours de la sécurité pour renforcer leur pouvoir et leur domination sur la Société par les services des polices toujours plus puissant. Cette pseudo démocratie, les soi-disant libertés individuelle et sociale deviennent que des slogans creux et vide de sens, que cela soit le politique ou l'industriel (économie matérialiste) leur intérêt sont réciproques, se maintenir à tout prix au pouvoir faisant face à toute contestation ou prise de conscience. Le propos tenu par qui équipe aujourd'hui la police nationale française avec sa solution MVI (Morpho Video Investigator) pour analyser de grandes quantités de vidéos en un temps record, à une époque où la quantité de données vidéo augmente rapidement à la fois dans la lutte contre le terrorisme et dans le domaine de la sécurité publique, ces technologies d'analyse vidéo permettent de fournir aux enquêteurs des outils puissants pour améliorer la sécurité publique.

L'épidémie actuelle est une aubaine pour ces multinationales comme SAFRAN etc ... Pour ce qui est du biométrique, c'est l'envolé des pratiques d'intrusions des individus. Après les passeports biométriques et bientôt " la biométrie sans contact", ils s'apprêtent à équiper les portiques, les guichets de contrôle des aéroports de biométrie sans contact couplée à la reconnaissance faciale. L’ingénierie sociale, qui fait référence à la pratique consistant à manipuler les gens dans l’exécution d’actions ou la divulgation d’informations, est largement considérée comme le maillon le plus faible de la chaîne de sécurité informatique. Les cybercriminels exploitent déjà les meilleures qualités chez les humains – confiance et volonté d’aider les autres – pour voler et espionner. La réalité, c'est que comme Fabrice d'Almeida résume : "la démocratie libérale du XIXe siècle fut la synthèse bien comprise de l'honnêteté de droit et de la tartufferie de fait", aujourd'hui le conditionnement met les individus en conformité avec les besoins de la communauté par persuasion coercitive.

Les générations futures qui grandissent dans le monde de l’intelligence artificielle seront conditionnées dans la réalité virtuelle comme " plus réelle " que le sang coulant dans leurs veines, rejetant la communauté réelle qu’ils ne peuvent pas éteindre et allumer, comme des téléphones portables. On pourrait affirmer que la génération conditionnée dans l’infophilie ne possède pas une identité très différente de celle de nos ancêtres.

Avec l’avènement du web et des téléphones cellulaires, la recherche et le développement dans l’intelligence artificielle a rapidement évolué depuis l’ère de Turing dans le courant dominant du gouvernement dans un certain nombre de pays dans le monde, mais surtout les États-Unis et la Chine qui sont les principaux concurrents sur le terrain. Presque toutes les grandes entreprises technologiques développent leur propre système : Facebook a DeepFace, Google a FaceNet, et Amazon a Rekognition, pour n’en citer que quelques-uns. Chacune investit massivement dans ce que le directeur général de Microsoft, Satya Nadella, a appelé la "course vers le bas" pour développer les systèmes technologiques de reconnaissance faciale les plus puissants à vendre aux gouvernements, qui les déploient à des fins de contrôle et de surveillance.

La reconnaissance faciale marque une atteinte beaucoup plus profonde à la vie privée, en raison de sa capacité à identifier en temps réel des faits psychiques uniques sur les individus. Il n’existe "aucun paramètre de confidentialité pour se promener dans la rue ou naviguer dans un centre commercial".  Le fait que la technologie de reconnaissance faciale enregistre notre visage signifie que son utilisation soumet les personnes honnêtes à une surveillance qui nie le principe démocratique fondamental de la présomption d’innocence et l’exigence connexe de suspicion raisonnable de culpabilité que les autorités compétentes doivent généralement prouver pour obtenir un mandat de surveillance.

La technologie de reconnaissance faciale " représente une menace particulière pour les communautés déjà injustement ciblées dans le climat politique actuel en Chine"

En Chine, où la quasi-totalité des 1,4 milliard de citoyens du pays sont inclus dans les bases de données de technologie de reconnaissance faciale, le parti communiste chinois utilise cette technologie pour suivre toute la société et surtout ceux qu’il considère comme une menace pour son régime. Cette technologie a notamment été utilisée pour surveiller la population musulmane ouïghoure dans la région du Xinjiang. Les fabricants chinois de technologie de reconnaissance faciale exportent leurs développements plus loin, par exemple au Zimbabwe – un pays dans lequel la Chine a beaucoup investi – au nom de la résolution des problèmes de sécurité publique.

Les systèmes de technologie de reconnaissance faciale ont leurs propres problèmes de sécurité – des problèmes qui ont de graves implications, étant donné que les visages, contrairement aux mots de passe, ne peuvent pas être modifiés sans recourir à la chirurgie plastique. Début 2019, le chercheur en sécurité Victor Gevers a découvert que l’une des bases de données utilisées par le gouvernement chinois pour traquer les Ouïghours, appartenant à une société appelée SenseNets, était restée ouverte sur Internet pendant des mois. Gevers a déclaré : "Cette base de données contient plus de 2.565.724 enregistrements de personnes avec des informations personnelles telles que le numéro de carte d’identité, la date de délivrance et d’expiration, le sexe, la nation, l’adresse, l’anniversaire, la photo d’identité, l’employeur et les endroits où elles sont passées au cours des dernières 24 heures avec des traqueurs ". Le gouvernement chinois surveille de plus en plus étroitement les réseaux sociaux pour, dit-il, " promouvoir un développement sain et ordonné d’Internet et protéger la sécurité de l’Etat et l’intérêt public". Le site Weibo a ainsi l’obligation d’enregistrer l’identité réelle de ses utilisateurs depuis quelques années.

La Chine est largement critiquée pour ses mauvais traitements à l’encontre des Ouïghours, constituent 46 % de la population de la région autonome du Xinjiang, une ethnie musulmane de l'ouest de Chine et les Kazakhs environ 6,5 %, soit 1,5 million de personnes. Les deux groupes sont de religion musulmane. Les Han, l’ethnie majoritaire chinoise, y représentent 40 % de la population. Il y a quelques mois, Pékin a reconnu l’existence de camps d’internementdans lesquels des centaines de milliers de personnes issues de cette minorité sont enfermées par un vaste réseau secret de camps de rééducation politique qui y a proliféré depuis 2016. Là où la population de la minorité Ouïghour est très remuante et où il y aurait plus d'un million de personnes dans des camps de redressement. Le New York Times dévoile que les autorités ont recours à un vaste système de reconnaissance faciale pour suivre et contrôler les Ouïghours. Le comité de l’ONU pour l’élimination de la discrimination raciale a affirmé, "nombreux cas d’internement d’un grand nombre d’Ouïgours et d’autres minorités musulmanes, détenus en secret et souvent pour de longues durées, sans être inculpés ou jugés, sous prétexte de la lutte contre le terrorisme ou l’extrémisme religieux".

Pour son enquête, le quotidien américain s’est appuyé sur les témoignages de cinq personnes dont l’identité a été rendue anonyme. Ils ont également pu consulter les bases de données utilisées par la police. Même utilisation à Hong-Kong, en proie à de fortes manifestations contre le pouvoir et où Pékin repère ainsi les activistes.

Le chef des forces de sécurité au Xinjiang, ainsi que des rapports des services de renseignement montrant comment la police utilise l'intelligence artificielle et la collecte de données pour cibler les personnes à interner. C'est une rééducation idéologique sous le regard permanent des gardiens et des caméras de surveillance. L'oppression et telle que "Une vidéosurveillance complète doit être établie dans les dortoirs et les salles de classe, sans angles morts, de façon à ce que les gardiens puissent exercer leur surveillance en temps réel, enregistrer les choses dans les détails et rapporter immédiatement tout événement suspect".

La prochaine étape sera de développer des algorithmes capables de repérer non seulement des personnes recherchées, mais aussi des comportements suspects ou criminels. La police teste ainsi des drones munis de caméras de reconnaissance faciale. "L'objectif est de les déployer au-dessus d'une foule de manifestants, pour identifier les fauteurs de troubles".

Cette technologie a pourtant des effets très concrets et dévastateurs sur la vie des gens. Ce n'est nulle part plus apparent qu'au Xinjiang, une province de l'ouest de la Chine qui abrite une importante communauté musulmane d'origine ouïgour. "Dans les villes, il y a des barrages de police munis de caméras de reconnaissance faciale tous les 200 m, détaille Maya Wang, de Human Rights Watch. Les bazars, les mosquées et les stations-service en sont également équipés."

Chaque citoyen de plus de 12 ans doit faire scanner son visage en 3D pour faciliter le travail de ces caméras. Cette surveillance de masse - officiellement destinée à prévenir les actes terroristes - permet de repérer tous les comportements définis par les autorités comme "extrémistes" : s'éloigner de plus de 300 m de son domicile, se rendre trop souvent à la mosquée ou même faire le plein plusieurs fois par semaine. "Ceux qui se font prendre risquent de se faire envoyer dans un camp de rééducation".

La Chine soucieuse de contenir le nouveau coronavirus, qui a déjà contaminé des milliers de personnes, recourt à un arsenal familier : l'analyse de données à grande échelle et le déploiement tous azimuts de technologies d'intelligence artificielle. Un Chinois n'avait parlé à personne d'un récent voyage à Wuhan, berceau du coronavirus. Cela n'a pas empêché la police de venir toquer à sa porte en pleine nuit pour vérifier sa température : le pays mobilise technologies "intelligentes" et données personnelles pour traquer les malades et endiguer l'épidémie.

La Chine a mis en place, depuis peux, une nouvelle réglementation exigeant que les personnes se fassent scanner leur visage lors de leur enregistrement à un service de téléphonie mobile. Le ministère de l'Industrie et des Technologies de l'information a justifié cette nouvelle mesure en indiquant qu'elle aiderait à empêcher le trafic de cartes SIM et à protéger les personnes contre des inscriptions frauduleuses à des services mobiles en cas de vol de leur document identité. De nombreux services en ligne et médias sociaux en Chine sont liés à des numéros de téléphone mobile afin de garantir la traçabilité des utilisateurs. Les opérateurs téléphoniques doivent "utiliser l'intelligence artificielle et tous les moyens techniques possibles" pour s'assurer de l'identité réelle des clients et éviter les escroqueries, avait expliqué le gouvernement.

Il est étonnant qu'aucun pays musulman n'est émis d'indignation ou de condamnation à l'encontre de la Chine pour toute cette répression que cette minorité musulmane subit. Les pays occidentaux non plus d'ailleurs, pourquoi ? Ce sont des musulmans. Alors pour la minorité juive, c'est un scandale mondial ce qui leur est arrivé, ce qui leur arrive maintenant et ce qui leur arrivera à l'avenir.

L'ère du racisme et de la discrimination automatisé est arrivée.

band deco

Qu'Allah me pardonne et me guide pour tout ce que j’aurais pu mal interpréter dans cette étude et ailleurs.
Qu’Il puisse nous guider vers une meilleure compréhension de Sa révélation afin que nous puissions nous
purifier et accroître notre savoir. incha' Allah

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